CHANGER, PERSISTER, LÂCHER PRISE….?

  • Sophie, seule avec 2 enfants
  • Le poids de son travail 
  • Des inquiétudes de maman
  • Des questions qui tournent
  • Un nouvel élan, la famille au coeur

« UNE BOULE D’INQUIÉTUDE SERRE MA POITRINE » 

m’avait lancée Sophie *

(*Cette chronique est illustrée par un prénom fictif et des détails ont été modifiés afin de préserver l’anonymat de la cliente)

SEULE AVEC SES 2 ENFANTS ET SES PARENTS

Leur père les prenait de temps en temps des week-ends, et un peu en période de vacances scolaires.

Elle s’occupait aussi de ses parents, qui ont toujours été présents et soutenants dans sa vie.

Une fatigue diffuse semblait imprégner son quotidien, mêlant responsabilités professionnelles, éducatives et familiales. 

 

LE POIDS DE SON TRAVAIL

Elle travaillait depuis 20 ans au service comptabilité d’une PME.

Avec bien entendu des responsabilités allant au-delà du poste figé sur sa feuille de paie.

Le climat était devenu pesant, ses responsables semblant avoir oublié que des êtres humains se trouvent derrière les chiffres et des bilans comptables.

Elle se sentait invisibilisée. « Je ne sais plus si je suis vraiment reconnue, » m’avait elle confié, le regard fuyant. Est-ce que je ne devrais pas tenter ma chance ailleurs ? Et comment m’y présenter ? »

Coincée dans une routine qui n’avait plus de sens, l’ennui à son poste l’envahissait quand ce n’était pas les pointes aigues de stress sur des périodes annuelles.

Ensemble, nous avions exploré ses craintes.

Puis, elle m’avait avouée : « Ce qui me fait peur, c’est pas de partir. C’est de découvrir que, dehors, il n’y a peut-être rien pour moi. »

Nos échanges avaient permis d’identifier 2 axes importants : la valorisation de son parcours et des retrouvailles avec ses aspirations profondes.

Je l’avais encouragée à reconnaître que son expérience était un socle solide, une richesse.

Un bilan de compétences pouvait lui apporter des réponses et dissiper des incertitudes.

 

DES INQUIÉTUDES DE MAMAN

Sophie m’avait partagée son stress qui s’invitait également à la maison.

Elle me confiait ses difficultés à soutenir son fils aîné, en dernière année de lycée : il commençait à naviguer dans les eaux des choix post bac.

« Quand je lui demande ce qu’il aimerait faire, il me répond toujours : « Je ne sais pas, maman » ».

« Je vois bien qu’il se sent perdu, » disait elle, les mains crispées sur les accoudoirs du fauteuil. « Je voudrais tellement l’aider, mais je ne sais pas comment. »

Je pouvais sentir dans ses paroles, un mélange d’impuissance et de culpabilité.

Petit à petit, elle avait commencé à accepter que son aide en tant que maman solo pouvait être d’alléger la pression qu’il ressentait face aux impératifs de décider.

Tout comme de poursuivre avec lui des recherches via internet et forums, etc. « Il n’a pas à tout trouver et savoir maintenant, » avait-elle finalement reconnu, avec un soupir de soulagement. « Je peux juste l’accompagner pas à pas. Et nous verrons ce que des vœux Parcours Sup et leurs réponses donneront aussi par la suite. »

Nous avions discuté l’idée qu’elle n’avait pas à tout résoudre pour lui, qu’elle pouvait être une présence rassurante.

Petit à petit, elle avait commencé à accepter que son aide en tant que maman solo pouvait être d’alléger la pression qu’il ressentait face aux impératifs de décider.

Tout comme de poursuivre avec lui des recherches via internet et forums, etc. « Il n’a pas à tout trouver et savoir maintenant, » avait elle finalement reconnu, avec un soupir de soulagement. « Je peux juste l’accompagner pas à pas. Et nous verrons ce que des vœux Parcours Sup et leurs réponses donneront aussi par la suite. »

Quant à sa cadette encore au collège, Sophie m’avait parlé de son pincement au coeur face à l’éloignement progressif de sa fille adolescente.

« Elle me dit : ‘Je suis occupée, maman’, et retourne à ses discussions avec ses copines sur son smartphone dans sa chambre. Parfois, je me demande si elle réalise combien elle me manque. »

Sa tristesse était palpable, mêlée à une compréhension intuitive que sa fille traversait une étape de croissance et d’autonomie.

Au fil de nos échanges, Sophie avait compris que cet éloignement n’était pas un rejet, mais une étape naturelle..

Ensemble, nous avions établi des moyens de savourer les moments où leur connexion se renouait. Comme lors d’une discussion spontanée ou d’un geste inattendu, en dehors des temps numériques.

« Finalement, » m’avait elle dit en souriant, « ces petits moments comptent plus que tout. »

DES QUESTIONS QUI TOURNENT

Isolement

Entre son questionnement sur son travail et ses inquiétudes dans sa vie de famille, Sophie peinait à se projeter dans des résolutions.

Elle qui était si prompte à écrire des listes optimistes se retrouvait à griffonner des mots sans conviction :

« Changer ? Persister ? Lâcher prise ? »

Je l’avais invitée à considérer :

  • qu’il était normal d’hésiter
  • et que chaque question portait en elle une clé pour avancer.

Au fil de notre alliance, une petite voix en elle se ravivait, murmurant qu’il y avait toujours de l’espoir.

Ensemble, nous avons réajusté des pensées, comme celle qu’une étape difficile pouvait être le prélude à des opportunités inattendues. Nos échanges avaient éveillé en elle une curiosité nouvelle et une motivation pour explorer ses aspirations.

 

UN NOUVEL ÉLAN, LA FAMILLE AU COEUR

 

Grâce à nos entretiens, Sophie a pu se reconnecter à elle-même dans une période où tout semblait s’effilocher.

Pour elle, l’espace créé par nos échanges a été une bouffée d’air, un lieu où déposer ses doutes sans peur d’être jugée.

Elle a découvert la richesse de son parcours professionnel, qui lui semblait auparavant ordinaire, et a commencé à envisager des opportunités qu’elle n’osait pas rêver.

Se voir autrement, avec confiance et fierté.

 

Sur le plan personnel, Sophie a pu se libérer d’une part de la pression qu’elle s’imposait.

Elle a appris à ajuster son rôle de mère, non pas en portant seule les fardeaux, mais en étant une présence douce et rassurante.

En accompagnant ses enfants dans leurs transitions, elle s’est aussi offert la possibilité d’être plus présente pour elle-même.

Ces moments partagés, même imparfaits, ont retrouvé leur valeur aux yeux de Sophie, lui permettant d’apprécier les liens simples et authentiques avec son fils et sa fille.

 

 

Enfin, Sophie a puisé dans cet accompagnement un sentiment de sérénité nouvelle, même face à l’incertitude.

Elle s’est donnée la permission d’explorer, d’essayer, et surtout, d’hésiter.

Elle a compris que ces hésitations ne sont pas des failles, mais des étapes nécessaires pour avancer vers des choix éclairés et alignés avec ses besoins profonds.